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Dimanchissime: Barnier fait sa compo

L’essentiel du dimanche politique.
Par SARAH PAILLOU
 
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I WILL SURVIVE. Séchez vos joues encore humides de l’émotion provoquée par la parade parisienne, hier, de nos athlètes paras et olympiques. Le sport sera de nouveau à la fête le 14 septembre prochain, et aussi en 2026 : Emmanuel Macron a fait part vendredi au Parisien de son souhait d’instaurer ces festivités annuelles, en sus d’autres annonces qui se veulent l’héritage des JO. Dimanchissime comprend son envie de prolonger les célébrations du week-end. Nous aussi, on adorerait renouer la cravate de Teddy Riner. N’allez pas croire pour autant que nous ne prenons pas un immense plaisir à vous présenter notre menu du jour :
— Michel Barnier a des non et (presque) des noms.
— Au RN : rentrée, purgés et nommés.
— A l’Huma, la fête à Ruffin.
TIC TAC. Le compte à rebours est lancé : la composition du gouvernement sera annoncée d’ici au 22 septembre (un calendrier fixé par Michel Barnier himself). Mais pas avant la fin de semaine, à en croire La Tribune Dimanche, qui a tenté de vous offrir ce matin, comme Le Journal du Dimanche, le bilan des dernières tractations en cours.
En vrac : le chef des Républicains à l’Assemblée, Laurent Wauquiez, est toujours en campagne pour obtenir le ministère de l’Intérieur (Playbook vous le glissait dès mercredi), au risque de tendre ses relations avec le Premier ministre … l’hypothèse d’y mettre plutôt le préfet de Paris, Laurent Nuñez, semble en voie de disparition … l’actuel titulaire du poste, Gérald Darmanin, viserait le Quai d’Orsay … Les ministres Catherine Vautrin (Travail, Santé et Solidarités) et Rachida Dati (Culture) pourraient se maintenir, mais avec d’autres portefeuilles … Le président des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a été sondé pour la Justice, mais rechigne … A Bercy, un duo serait envisagé : la présidente LR d’Ile-de-France, Valérie Pécresse, et le député Ensemble pour la République Eric Woerth.
Remarquez aussi cette interview dans LTD d’Antoine Vermorel-Marques, député Droite républicaine (ex-LR), proche du chef du gouvernement, qui semble se positionner sur la thématique du handicap.
C’est non. Sollicités, Elisabeth Borne et Jean Castex, deux prédécesseurs de Michel Barnier, ont dit non ; comme le sénateur centriste Hervé Marseille ou encore Stéphane Le Foll, avait annoncé vendredi sur RTL le maire socialiste du Mans.
Multicolore. Les 56% de Français, selon une enquête Ipsos* pour LTD, souhaitant que des personnalités issues du PS entrent au gouvernement ont un motif d’espoir : “un ou deux accords fermes auraient été conclus” avec des personnalités issues de la gauche, croit savoir Le JDD. Si vous partagez l’avis des sondés susmentionnés, ne sablez pas tout de suite le champagne, la prudence reste de mise. Vous aurez sûrement plus de chances de vous réjouir si vous êtes des 54% réclamant des ministres LR, ou des 50% voulant des représentants du “bloc central”. Bref, la France veut un gouvernement pluriel, et offre un score honorable aux premiers pas de Barnier, qui peut compter sur 34% d’opinions favorables (30% pour Emmanuel Macron). 
Nouvelles recrues. Barnier a au moins trouvé son conseiller spécial, en la personne d’Arnaud Danjean, a révélé Contexte jeudi. Pour mieux le connaître, vous pouvez lire son interview ou son portrait, dans Le Figaro. A la tête du pôle communication, le PM a choisi Nicolas Vanbremeersch, alias Versac, fondateur de l’agence de communication Spintank, dévoilait vendredi Stratégies.
Sur le fond, Matignon a glissé au JDD que les partenaires sociaux devaient être consultés sous peu ; qu’une conférence sociale était envisagée, ainsi qu’un “pôle gouvernemental dédié à la politique migratoire” (mais pas nécessairement un ministère à proprement parler, comme évoqué en début de semaine).
MUSCU AU MODEM. Du côté du parti de François Bayrou, on a visiblement ressenti ce dimanche le besoin de rouler des mécaniques pour freiner les ambitions des LR. Deux vice-présidents du MoDem, Marc Fesneau dans LTD et Jean-Noël Barrot dans Le JDD, ont averti : les 47 députés de Laurent Wauquiez ne peuvent “imposer [leur] politique”, a proclamé le premier, s’opposant notamment à la suppression de l’AME réclamée par la droite. “Le poids de ce courant politique [au sein du futur gouvernement] ne saurait excéder celui de son groupe à l’Assemblée nationale”, a complété le second.
Renforts. Une heure après le lever de soleil, ils étaient rejoints par un troisième ministre démissionnaire : Guillaume Kasbarian (député EPR), invité de Franceinfo. Puis par le lepéniste Louis Aliot. Invité de LCI, il a prévenu qu’en cas de construction d’un “Etat LR […] au sein du gouvernement”, “ça n’ira pas très loin”.
Passionnés d’Europe (si vous êtes un lecteur de POLITICO, c’est forcément le cas), vous retrouverez dans Le Parisien tout ce qu’il faut savoir de la méthode Barnier appliquée à l’Union, qu’il a pratiquée dans diverses fonctions passées, notamment comme négociateur du Brexit.
BARD SUMMER. Jordan Bardella s’était gardé quelques annonces pour l’étape finale de la rentrée du Rassemblement national, cet après-midi à l’Assemblée nationale, après deux jours et demi de travaux. Le président du parti a dévoilé à son conseil national une série de nominations internes de parlementaires : Alexandre Loubet devient son conseiller spécial ; Julien Sanchez, le directeur de campagne des élections municipales ; Thomas Ménagé et Julien Odoul ceux des prochaines législatives (le reste est ici).
Là se nichent le souhait et le pari de Marine Le Pen : une nouvelle dissolution dès 2025. Espérant “que cette mandature soit la plus courte possible”, la présidente des députés du parti à la flamme avait jugé hier devant les parlementaires que la situation actuelle ne pouvait “pas durer”. Et s’était même laissée aller à rêver de “peut-être une nouvelle élection présidentielle”, selon Le Parisien. De quoi nourrir, sans en avoir l’air de la réclamer, la petite musique d’une démission d’Emmanuel Macron. 
Plus jamais ça. Parce que la patronne croit dur comme fer à de nouvelles législatives anticipées, il y avait urgence à réorganiser ses troupes : pas question de réitérer les ratés de la dernière campagne, comme Playbook vous l’expliquait cette semaine. Une série de couacs que le RN n’a pas fini de digérer. Invité des Questions politiques de France Inter à 12 heures, Sébastien Chenu, vice-président du parti, a dû ainsi réagir au cas Christine Engrand. 
Qui ? Déjà épinglée en début de semaine par Mediapart pour l’utilisation toute personnelle de ses frais de mandat (notamment pour payer la pension de ses chiens), la députée du Pas-de-Calais était vendredi à nouveau l’objet d’un article, cette fois du Parisien. Elle a été arrêtée ce jour-là sur l’A16 avec son téléphone au volant… et surtout en possession d’un permis invalidé il y a 15 ans. 
Recadrage. Engrand a été “convoquée, déjà, par le bureau de notre groupe”, a assuré Chenu — d’ailleurs fraîchement nommé vendredi président délégué des députés RN, au côté de Jean-Philippe Tanguy). Tout en louant “une bonne députée de terrain”, il a ajouté : “mon souhait est que quelqu’un qui s’est comporté comme ça ne bénéficie pas d’une nouvelle investiture” aux prochaines législatives.
Coups de balai. Les vis ont donc été sérieusement resserrées ce week-end, racontait Le JDD, citant par exemple l’interdiction pour les élus de s’exprimer sans autorisation dans les médias. Le grand ménage dans les rangs a aussi fait une nouvelle victime (après le remplacement, en début de semaine, de plusieurs cadres locaux) : l’identitaire Philippe Vardon, proche de Marion Maréchal, s’est vu empêcher par Marine Le Pen elle-même de rester attaché parlementaire de trois députés RN, selon les informations du Monde.
Le retour en campagne des troupes lepénistes sera, lui, officialisé lors du meeting de Jordan Bardella et Marine Le Pen, le 6 octobre à Nice. Le premier compte ensuite en tenir un par mois.
ILS LUI ONT FAIT SA FÊTE. Rude week-end pour François Ruffin, cible de l’ire des gauches. Il a “blessé et déçu beaucoup de gens”, a jugé à la mi-journée l’Insoumise Mathilde Panot sur France 3. Il “s’égare”, “divise au mauvais moment”, et devrait “[reconnaître] qu’il est allé trop loin”, a renchéri Eric Coquerel au même moment sur BFMTV. La veille, venu causer union des classes populaires à la Fête de l’Humanité, le député de la Somme avait récolté huées et chant antifasciste. 
Motif du mécontentement : les nouvelles critiques du Picard cette semaine, dans son dernier livre et dans plusieurs interviews, à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon, accusé de “snobisme de gauche”, de penser sa stratégie de conquête de pouvoir sur une base “spatiale” (“les métropoles et les quartiers”), “quasi raciale”. Déjà pendant sa campagne des législatives, Ruffin avait qualifié le tribun Insoumis de “boulet” et d’“obstacle” à la victoire. 
François soutient François. Voilà qui a plu, en revanche, à François Hollande, qui s’est félicité à la mi-journée sur RTL de cette “clarification”, dénonçant “une dérive sectaire, brutale, communautariste et surtout une stratégie minoritaire” de JLM. Ne soyez pas dupes de ces louanges envers son collègue d’hémicycle : l’ancien président en a évidemment profité pour estimer que “quand on voit ce qui se passe au sein de LFI […], il est clair que c’est la dimension socialiste qui doit, au sein de la gauche, avec des écologistes et avec d’autres, être la première”. 
Au passage, le député de Corrèze s’est opposé “à la candidature unique à gauche” pour la prochaine présidentielle, sans exclure formellement de lui-même se lancer. Lisez donc Le Figaro, qui y voit ainsi une stratégie des petits pas de Hollande pour s’imposer en 2027.
Pour quelle issue ? Malgré ses critiques (ou soutiens intéressés), François Ruffin n’a aucunement infléchi sa ligne sur la scène du Plessis-Pâté, dans l’Essonne. Il a continué à assumer son “désaccord moral et électoral profond et dans la durée” avec La France insoumise. Le Monde s’est attelé à décrypter sa tactique, entre tentative d’incarner une alternative à Mélenchon pour la prochaine présidentielle et risque d’isolement.
LES DILEMMES DU NFP. Les autres leaders du Nouveau Front populaire — peut-être sensibles aux applaudissements qu’a aussi reçus Ruffin, symboliques des tiraillements traversant les gauches — ont alors martelé, ce week-end, les appels à rester unis. Les reportages de nos confrères sont à retrouver ici, là, ou encore par là. 
Macron, destitution ? Las, dès mardi, les divisions pourraient faire leur grand retour. Ce jour-là, le bureau de l’Assemblée nationale, où le NFP est majoritaire, doit statuer sur la recevabilité de la procédure de destitution d’Emmanuel Macron, lancée par les Insoumis. Communistes et Ecologistes soutiendront la démarche, d’après LTD. Mais les socialistes n’ont pas encore répondu, a reconnu l’Insoumise Mathilde Panot sur France 3. 
Si vous en doutiez : la procédure n’a (quasiment, Dimanchissime préférant rester prudent au vu des derniers rebondissements politiques) aucune chance d’aboutir.
Voter avec le RN ? Les gauches devront aussi accorder leurs violons avant le 31 octobre, et le délicat examen dans l’hémicycle de la proposition de loi du RN visant à abroger la réforme des retraites. “Si la gauche veut pas [la] voter, c’est qu’en réalité ils préfèrent taper sur des casseroles”, a tancé Chenu à la mi-journée. Les députés du NFP défendent aussi cette suppression, mais renâclent à l’idée de voter un texte venu des lepénistes. Eric Coquerel a continué d’envisager sur BFMTV toutes sortes d’options alternatives (amendements au projet de loi de financement de la Sécurité sociale, examen d’une PPL Insoumise similaire). Le communiste Fabien Roussel, lui, n’a pas exclu vendredi un vote favorable de ses troupes.
COURRIER EXIGÉ. Michel Barnier aura peut-être mardi une visite non sollicitée : le président de la commission des Finances de l’Assemblée, Eric Coquerel, a menacé à la mi-journée d’aller “chercher à Matignon” les “lettres plafonds” de l’exécutif (qui encadrent le budget de chaque ministère), s’il ne les avait pas reçues d’ici demain soir. Ne pas en connaître le contenu n’a pas empêché le député Insoumis de déjà promettre de “réécrire profondément” le futur projet de loi de finances pour 2025. Il croit possible d’y voir figurer certaines mesures du NFP, comme les taxes sur les superdividendes, les transactions financières, ou le retour de l’impôt sur la fortune.
LA PPL DE LA TENTATION. Fidèle à sa politique des pièges tendus aux autres groupes parlementaires, le RN prépare au moins un second casse-tête pour le 31 octobre, cette fois plutôt enquiquinant pour la droite et Horizons, le parti d’Edouard Philippe. La Tribune Dimanche écrivait ce matin qu’une des propositions de loi lepénistes, examinées dans l’hémicycle ce jour-là, visera à rétablir les peines planchers, réclamée par la direction des Républicains comme par les philippistes.
LEUR NOUVEAU POTE DE DROITE. L’alliance qu’on n’attendait pas : Dominique de Villepin et le NFP. Avouons tout, votre infolettre exagère un brin. N’empêche, Le Parisien comme Le JDD ont aussi noté la multiplication des mots doux des représentants de la gauche à l’égard de l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac. Même invité par le communiste Fabien Roussel à conférencer à la mi-journée à la Fête de l’Huma, l’homme de droite est salué pour ses positions internationales, notamment sa défense d’une reconnaissance de l’Etat palestinien. Il avait aussi critiqué la nomination de Michel Barnier à Matignon.
L’invité politique sur Franceinfo : Thierry Mariani, eurodéputé RN.
Le 8h30 Franceinfo : Guillaume Kasbarian, ministre démissionnaire du Logement et député EPR d’Eure-et-Loir.
Dimanche en politique sur France 3 : Laure Lavalette, députée du Var et porte-parole RN du groupe parlementaire, puis Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale et députée du Val-de-Marne.
Le Grand Rendez-vous sur Europe 1 avec CNews et Les Echos : Eric Zemmour, président de Reconquête.
Questions politiques sur France Inter et Franceinfo avec Le Monde : Sébastien Chenu, député RN du Nord.
BFM Politique sur BFMTV avec La Tribune Dimanche : Eric Coquerel, président de la commission des Finances et député LFI de Seine-Saint-Denis.
Le Grand Jury RTL/Public Sénat/Le Figaro/M6 : François Hollande, ancien président de la République, député PS de Corrèze.
L’Evénement du dimanche sur LCI : Louis Aliot, maire de Perpignan, premier vice-président du RN.
Forum Radio J : Robert Ménard, maire de Béziers.
ET AUSSI À LA UNE. Le Parisien : Michel Barnier, le conciliateur … La Tribune Dimanche : Parade des champions : la France unie … Le JDD : Michel Barnier, les heures décisives.
Lundi 16 septembre. Yaël Braun-Pivet s’entretient avec cinq personnes tirées au sort dans le cadre de ses 17e permanences citoyennes … Gabriel Attal participe à une soirée militante de Renaissance à Croissy-sur-Seine, dans les Yvelines, avec Marie Lebec … Session plénière du Parlement européen, jusqu’au 19. 
Mardi 17 septembre. Michel Barnier reçoit Fabien Roussel et André Chassaigne à Matignon … Première réunion de la conférence des présidents de l’Assemblée … Yaël Braun-Pivet inaugure l’exposition “Dix femmes en or à l’Assemblée nationale” en compagnie d’Anne Hidalgo.
Mercredi 18 septembre. Auditions de Pierre Moscovici par la commission des Finances de l’Assemblée et d’Arnaud Rousseau par celle des Affaires économiques.
Jeudi 19 septembre. Gabriel Attal se rend à la rentrée départementale de Renaissance des Bouches-du-Rhône à 18 heures … Assises annuelles de l’Association des Petites villes de France, à Amboise, pour deux jours.
Vendredi 20 septembre. Gabriel Attal se rend à une soirée militante à Nogent-sur-Marne.
Samedi 21 septembre. Gabriel Attal se rend à plusieurs rentrées de fédérations locales de Renaissance : dans l’Orne, dans les Hauts-de-Seine et en Seine-Saint-Denis … Manifestation contre le gouvernement Barnier à l’appel de plusieurs associations étudiantes, écologistes et féministes … Journées européennes du patrimoine, jusqu’au lendemain.
— Taxe EDF : Bruno Le Maire persiste, personne ne signe (en accès libre)
— Peu importe la guerre en Ukraine, la Côte d’Azur aime toujours les oligarques russes (en accès libre, en anglais)
— Lucie Castets, les coulisses d’un drôle d’été : sa notoriété soudaine, ses regrets, son futur (L’Express)
— Sciences Po cherche désespérément la bonne direction (M Le Mag)
COUP DE VIEUX. Vous vous sentez fatigués, rouillés, vieillissants en cette froide rentrée ? Comparez-vous et rassurez-vous : le visage “d’Emmanuel Macron est émacié, ses rides plus prononcées car les muscles s’atrophient avec le temps” et sa peau est “grisâtre”. Dimanchissime ne se permettrait pas un tel langage : c’est Eric Essayagh, médecin esthétique, qui se l’autorise dans Le Parisien. Le quotidien s’est penché sur le vieillissement supposément accéléré de nos responsables politiques, minés par les repas décalés, sautés ou les apéritifs trop nombreux, le manque de sommeil, le rythme intense, un mode de vie trop sédentaire. Votre serviteure s’en va donc sur le champ rejoindre sa salle de sport.
Un grand merci à : mon éditeur Jean-Christophe Catalon et Pauline de Saint Remy.
* Sondage Ipsos pour La Tribune Dimanche, effectué du 11 au 13 septembre 2024 auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 personnes, âgées de 18 ans et plus et résidant en France métropolitaine. Echantillon interrogé par internet selon la méthode des quotas.
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